Les technologies numériques sont un outil formidable, à condition de savoir s’en servir. Or cet apprentissage n’est pas seulement technique. Il concerne aussi la capacité d’en réguler les usages, et de guider les enfants dans l’exploration sur la culture acquise. Si l’utilisateur n’a pas un minimum de culture, il risque de s’arrêter à chaque page sur Internet et de perdre son chemin. La « pensée zapping » est souvent en rapport avec le fait que les écrans ont été introduits trop tôt, ou trop massivement, dans la vie de l’enfant, sans qu’il ait suffisamment développé auparavant un stock suffisant de connaissances et des capacités narratives. 

Serge Tisseron a évoqué plusieurs formes d’actions permettant de rompre l’isolement et de réinventer les liens. Elles s’appuient tantôt sur les enseignants, tantôt sur les jeunes dans leurs pratiques créatrices, ou encore sur les associations susceptibles de regrouper parents, enseignants et enfants autour d’objectifs précis et ponctuels. En pratique, ce sont :

• le Jeu des Trois Figures en classes maternelles,
• le module pédagogique à destination des enseignants du primaire réalisé par la Main à la pâte,
• les festivals des créations adolescentes
• la « dizaine pour apprivoiser les écrans ».
• c’est maintenant à nous de nous en emparer et de les mettre partout en place.

En conclusion de cette conférence il apparaît qu’apprivoiser les écrans est un nouveau défi collectif. Personne ne le peut seul, mais tous ensembles, nous le pouvons.

Pour Mickaël Dumetz et Marina Hall du Développement Local, c’est aussi l’occasion de réfléchir à la mise en place d’actions autour de la parentalité à proposer à nos partenaires (CAF Conseils Généraux, Conseil Régional…).